jeudi 30 avril 2015

Les adaptations numériques

Les tablettes tactiles ont pris ces dernières années le dessus du marché multimédia. Elles ont même dépassé les ventes d’ordinateurs portables, ce n’est pas peu dire. Nos habitudes de consommation s’en sont vues modifiées, le téléchargement est devenu un standard. D’abord, il y a eu la musique, ensuite les films, les séries ; et ce avec un grand succès. On en est d’ailleurs déjà à la suite avec les services de streaming, les pauvres CD/DVD/Blue Ray en souffrent un peu plus chaque jour. La transition numérique s’est ensuite attaquée aux livres et bandes dessinées (même aux magazines et aux journaux). Là, on n'a pas encore révolutionné la manière de consommer mais la tendance prend de l’ampleur et les distributeurs l’ont bien compris en investissant dans ce sens (la transition numérique ratée de Kodak a donné des leçons à pas mal de personnes). Les services se multiplient via un nombre sans cesse croissant d’applications en tout genre (je citerais juste Uber sans entrer dans la polémique) ou inutile.

Nos bons jeux de société n’allaient pas rester en marge de la course à la numérisation. Et oui, les applications pour tablettes (ou téléphones portables) adaptant des jeux de société sont là. Est-ce l’avenir du jeu de société ? Je l'ignore, mais je vais tenter de vous amener quelques éléments de réponse, de vous donner mon avis, et vous laisser juger de cela.

Tout d’abord, petite précision, j’utilise un iPad et un iPhone et n’ai pas d’expérience sous Androïd, Windows ou autre. Je me baserais donc sur mon expérience pour les jeux que je vous présente. N’hésitez pas à commenter si vous avez du feedback sous d’autres plateformes.

Carcassonne
Je possède déjà pas mal d’applications de jeux de société adaptées en numérique, et je suis gros utilisateur de certaines.

Ma préférée et ma plus rentable vu le nombre de parties jouées est Carcassonne. Cette adaptation est vraiment bien réalisée, jolie et dynamique. Des extensions sont disponibles (actuellement 7). Il est possible de jouer seul hors ligne contre l’intelligence artificielle (AI), en ligne contre un adversaire inconnu, contre un ami à distance mais la possibilité de jouer à plusieurs sur le même iPad est le réel plus pour moi. Vous aurez droit à un classement en ligne et hors ligne (des joueurs utilisant le même iPad). La manière dont je l’utilise le plus, c’est avec mes collègues le midi lors de la pause dîner. Ou dans les salles d’attente contre l’AI. Si vous aimez Carcassonne, je ne peux que vous conseiller cette application, vous ne serez pas déçu.

Agricola
Dans les applications que je possède :
- Catane : belle adaptation avec des extensions disponibles (et payantes), un mode en ligne, une campagne basée sur des scénarios.
- Small World : aussi fort réussie (quoi que parfois un peu compliquée pour certains pouvoirs de trouver comment ça s’applique en tactile) ; mode en ligne, solo, multi-joueurs ; extensions disponibles (et payantes)
- L’île interdite : superbe adaptation, identique au jeu de plateau, de 2 à 4 joueurs sur le même iPad.
- Ticket to Ride : aussi une superbe adaptation ; mode en ligne, solo, multi-joueurs ; extensions autres plateaux de jeu.
- Time Line : adaptation fidèle à l’original mais qui ne me séduit pas, pack de cartes en extension, multi-joueurs.
- Agricola : un de mes jeux physiques préférés adapté en tablette, que demande le peuple. Superbe niveau graphisme, on retrouve bien l’ambiance du jeu de plateau ; mode en ligne ou hors ligne (solo jusque 5 joueurs) ; pack cartes en option payante. Mais au final, pas celui vers lequel je me tourne quand j’ai du temps pour jouer hors de chez moi.
- Risk : pas la plus belle des adaptations, ni la plus intéressante mais elle a le mérite de permettre de jouer à une version numérique du célèbre jeu.
- 7 Wonders companion : le meilleur ami du joueur de 7W. Application aide de jeu qui permet de compter les points, tenir des stats, elle décrit les symboles,  contient aussi une merveille intégrée et gère les extensions (mais pas encore adaptée pour Babel, malheureusement).

7 Wonders Companion
Quelques autres disponibles et que je n’ai pas encore testées :
L’âge de Pierre, Pandémie (uniquement en Anglais pour l’instant), Talisman, San Juan, Le Havre, Tikal, Rivals for Catan, Mémoire 44, Ghost Stories, Bang, Time’s Up, …
N'hésitez pas à commenter si vous en connaissez d'autres qui valent le détour.

Première chose que je constate, si j’ai l’application, c’est que j’ai le jeu de plateau dans ma ludothèque (ou que j’y ai déjà joué et apprécié la version physique). Quelques applications disponibles que je ne possède pas encore me font de l’œil mais je ne saute pas encore le pas car j’aimerais tester les jeux en réel avant, et les maîtriser un minimum.

Niveau prix, il vous coûtera entre 1€ et 10€, plus généralement aux alentours de 5€. Les extensions sont payantes également, le prix varie en fonction du jeu et du type d’extension. Le prix reste heureusement  bien inférieur au jeu physique. Mais depuis ma première application achetée, je constate qu’ils augmentent. Je me rappelle avoir acheté le Carcassonne à moins de 4€ il y a 2 ans et aujourd’hui, il est affiché à 10€ sur l’Apple store. Serait-ce un signe que la numérisation s’installe ?

Ticket to Ride
Le gros avantage de ces versions numériques est généralement la disponibilité d’un mode online qui permet de se mesurer à des amis mais aussi à des joueurs de qualité à l’autre bout du monde. J’ai par exemple découvert à Carcassonne des stratégies de jeu que je n’avais jamais rencontrées (et qui donnent des idées). Sans compter qu’à tout moment, vous trouverez quelqu’un de disponible pour jouer avec vous.

Les mode multi-joueurs sont aussi un plus car ils permettent de retrouver une certaine convivialité, car on joue autour d’une tablette, comme on joue autour d’un jeu de plateau. Et ce sans pouvoir se tromper dans les règles, vu que l’application ne permet pas les erreurs. Sans devoir compter les points, elle le fait automatiquement. Les dictatels sont par contre parfois rébarbatifs voire peu clairs.

A côté de cela, il y aura toujours la résistance à la numérisation. Regardez le grand retour du Vinyl dans le paysage musical. Sans parler de l’amour du bel objet, tout simplement, et des versions collectors des jeux. Je ne peux par exemple pas m’empêcher de continuer à acheter des CD même si je télécharge légalement, le packaging des produits reste quand même attirant surtout que certaines maisons de disques ont compris cet enjeu et jouent sur ce fait. Dans le jeu de société, là où le graphisme du jeu est tout aussi important que le mécanisme ou l’histoire, on est de plus en plus confronté à des objets de qualité et vraiment superbes.

L'île interdite
Lors de notre rencontre avec Thomas de Repos Production, nous l’avions questionné sur les ventes numériques et celui-ci nous avait annoncé que le business tablette fonctionne mais qu’on est bien loin des ventes physiques ou de ce qu’une application peut être vendue en terme de quantité par rapport à ce qui marche. Mais la sortie de 7 Wonders iPad pourrait bien changer la donne vu le nombre de joueurs physiques et la qualité du produit qu’ils vont proposer. En tout cas, j’ai grandement hâte de tester celle-ci. A mon avis, je vous en reparlerais ;)

Voilà un peu tous les éléments en ma possession.
Personnellement, je suis convaincu que la numérisation est une bonne chose ne fût-ce que pour le fait de pouvoir jouer n’importe où, n’importe quand, et ce qu’on soit seul ou avec des amis. Mais sans jeu physique, j’ai le sentiment que la version numérique n’existera pas.
Pourrait-on imaginer à l’avenir qu’un jeu sorte en tablette sans support physique ? Je suppose que oui mais je me demande sincèrement comment les sociétés éditrices arriveront à le vendre.
Une adaptation numérique peut-elle séduire un néophyte ? Et l’amener à devenir un joueur régulier que ce soit toujours en numérique voire l’amener au jeu physique ? J’ai un peu de mal à l’envisager une fois .

Risk
De plus, la convivialité d’un jeu de plateau physique (la qualité du moment passé autour d’un jeu), la beauté des boîtes et leur contenu, ainsi que leur présentation lors d’événements font partie des charmes qui nous font jouer encore et encore ; et qui nous font acquérir de nouveaux jeux.

En conclusion, je pense qu’il y a un avenir à cette numérisation. C’est au secteur éditorial de décider de la forme que ça prendra, sans oublier les joueurs qui sont les seuls à pouvoir décider du succès.
C’est évidemment un avis personnel, je suis curieux de connaître le vôtre…
Vous en pensez quoi de tout ça?

Cowmic

mardi 28 avril 2015

Soirée Dédale du 24 avril au Funkey Hôtel

Des Jeux Une Fois était de la partie pour la soirée Dédale du 24 avril. Comme à son habitude, elle a lieu au Funkey Hôtel, à Schaerbeek. Nous découvrons l’endroit, joli et chaleureux.
Veuillez à bien vous inscrire avant, les places sont limitées. Nous étions une vingtaine mais généralement, c’est plutôt 30 joueurs (et jusque 40 parfois). Vous vous acquitterez d’un petit montant de 2€ par personne en arrivant, et recevrez un bon d’achat d’une valeur de 2€ (quelle bonne idée de fonctionner ainsi !) Un accueil sympathique, une jolie salle, des boissons, des jeux déjà en place, les animateurs de Dédale et quelques joyeux lurons au rendez-vous.

Il semblerait que les soirées Dédale présentent plutôt des gros jeux. Au programme, Elysium mais aussi les nouvelles versions de Fief et Mexica. On y trouvera également un Terra Mystica et quelques autres jeux encore. Pour nous ce soir, ça sera Mexica et Elysium qu’on va vous résumer un peu.

Mexica :
Mexica est le dernier jeu de la série MaskTrilogy, sorti en 2002. Nous avons eu droit à la réédition par Super Meeple qui vient de sortir (et qui est distribué en Belgique par Dédale). Il se joue de 2 à 4 joueurs sur une durée de 60 à 90 minutes en moyenne.

Chacun à votre tour jouerez 6 points d’action de plusieurs manières possibles :
- Déplacer votre meeple « noble », déplacement sur une case adjacente. Il peut aussi naviguer d’un pont à un autre pourvu qu’ils soient reliés directement – 1 action par déplacement d’une case et 1 action par déplacement d’un pont au suivant ;
- Se téléporter,  n’importe où sur le plateau – 5 actions ;
- Poser une tuile « canaux » - 1 action par tuile (simple ou double) ;
- Eriger un temple de 1 à 4 étages – 1 action pour un temple de 1 étage, 2 actions pour un temple de 2 étages, etc. ;
- Construire un pont – 1 action ;
- Déplacer un pont, possible uniquement quand tous les ponts dispos sont placés sur le plateau – 1 action ;
- Prendre un jeton (maximum 2 par tour) qui vous permettra de reporter une ou deux actions sur un prochain tour – 1 ou 2 actions selon le nombre de jeton(s) pris.


8 jetons avec des valeurs sont disponibles sur le plateau au premier tour, 7 au second tour. Selon la valeur indiquée sur les jetons, vous devrez fermer une zone avec le nombre de cases correspondant à cette même valeur. Une zone se ferme quand elle est entourée de canaux. Pour pouvoir obtenir les points de victoire indiqués sur ce jeton, votre noble devra être présent dans la zone. Ensuite, vous aurez la possibilité de construire un temple, en sachant qu’à chaque fin de tour, les points sont comptabilisés en fonction de qui est majoritaire, qui est 2ème, ou qui est 3ème avec ses temples dans chaque zone construite.

Si à la fin d’une manche vous êtes parvenu à rejoindre le centre du plateau, qui est aussi le point de départ, vous obtiendrez 5 points de victoire supplémentaires.

Interactif, calculateur, vicieux (vous aurez un tas d’opportunités pour bloquer/ennuyer vos adversaires), stratège, tout cela il vous faudra être ! Un peu de gestion sera nécessaire également. Si vous n’êtes pas un grand chanceux, pas de soucis, ce facteur n’entre pas en compte.

Le matériel est superbe, les temples ressemblent à des statuettes plus qu’à du matériel de jeu. La mécanique du jeu à 3 joueurs était impeccable. Un joli coup de cœur que ce Mexica !

Après une loooongue partie gagnée par VaL à 1 point d’écart avec Cowmic, qui finit lui-même avec 1 point d’écart avec notre expliquant et compagnon de jeu, une petite pause papotage avec Stéphane de Dédale avant d’enchaîner sur Elysium. Il s’ajoute d’ailleurs à notre trio et nous explique le jeu.

Elysium :
D’emblée, le joli matériel et le graphisme complètement réussi nous donnent envie de jouer. Il parait que ça sera un des gros hits de 2015, alors, on veut tester !


La partie se déroule en 5 manches. Lors de chaque manche, chaque joueur devra prendre 3 cartes d’Elysium et 1 quête, dans l’ordre de leur choix. Pour accéder à ces cartes, vous disposerez de 4 pions (jaune, rouge, vert et bleu) qui sont appelés les colonnes d’influence. Pour une carte, vous aurez besoin d’avoir accès à une ou deux couleurs, le prix de la carte en quelques sortes, une seule couleur pour les quêtes, celles-ci sont affichées sur les cartes et au dessus des quêtes. A savoir qu’en début de manche, les 4 couleurs sont disponibles pour chaque joueur. A chaque fois qu’il aura fait l’action de récupérer une carte/quête, il devra défausser une couleur. L’ordre dans lequel vous récupérerez vos cartes et défausserez vos pions sera donc important.

Si lors de votre tour vous avez déjà pris votre quête, et que vous n’avez aucune couleur pour prendre une carte encore disponible, vous pourrez prendre une carte sur la pile pioche, face retournée, ceci sera alors votre citoyen. Le citoyen peut être transféré dans votre Elysium comme une carte manquante à partir du moment où il complète une série de 2 cartes minimum tout en payant le coup (1, 2 ou 3) de son transfert, comme pour toutes autres cartes que vous transférerez.

Aussi, si vous devez prendre votre quête et que vous ne possédez plus la couleur pour l’acquérir, vous prendrez celle-ci mais aurez le désavantage de l’avoir ratée. Cette quête vous offrira beaucoup moins de pièces/points de victoire/possibilités de transférer vos cartes du domaine à l’Elysium. La quête définit aussi le 1er, 2ème, 3ème et 4ème joueur.

Le jeu contient 8 familles de 21 cartes, chacune des familles offrant des avantages/pouvoirs différents. Chacune a une valeur indiquée de 1, 2 ou 3. Les cartes d’Elysium que vous récupérez connaîtront 2 phases de vie : La première, quand vous récupérez la carte, elle fera partie de votre domaine (au dessus de votre bandeau de jeu). Les dieux sont alors actifs et vous pouvez exercer le pouvoir des cartes.

La seconde phase est celle après leur transfert dans votre Elysium (dessous votre bandeau de jeu). Une fois transférées (vous pourrez effectuer les transferts grâce aux quêtes, entre autre), elles perdent leurs pouvoirs. Vous devrez à ce moment-là les assembler par série de couleurs différentes et de même valeur. Ou alors par série de valeurs 1, 2 et 3 de mêmes couleurs. En étant le 1er ou le 2ème à effectuer des séries, vous pourrez acquérir des points de victoire supplémentaires.

A la fin de la 5ème manche, les points de victoire seront comptabilisés en fonction de vos séries dans l’Elysium, de vos points déjà acquis, des bonus, etc.

Il est fort difficile de vous résumer ce jeu, c’est clairement un jeu de gameur avec une chouette mécanique, beaucoup de tactique. On a sans doute fait l’erreur de commencer la partie un peu tard. On a bien aimé, fort bien aimé même, mais y jouer (correctement) n’est pas donné à tout le monde. On a bien sûr a-do-ré le graphisme, les cartes illustrées par différents dessinateurs sont magnifiques, et le matériel de jeu aussi. On vous le recommande, mais en début de soirée ;-) Merci à Stéphane pour l’explication du jeu !

Une première soirée Dédale qui nous a donné envie d’y retourner. Un Funkey Hotel qui nous a donné envie de vous en parler. Vous aurez donc droit à plus de détails et d’infos sur ces deux lieux prochainement une fois ! Merci l’équipe Dédale et à toutes les personnes présentes pour l’accueil et la bonne humeur. 

VaL

Retrouvez l'album photo de la soirée sur Google+ ici

jeudi 23 avril 2015

Boxes

Présent lors du festival Trolls et Légendes, le stand d’Art of Games attirait l’œil grâce à son fameux Avalam géant, mais pas que. Vincent Selenne, directeur d’Art of Games, nous a présenté Boxes (en english, il faut le lire « Boxiz »), un jeu belge d’enchères sorti en 2014 inspiré de la célèbre émission américaine « Adjugé vendu ».
Si vous ne connaissez pas l’émission, il s’agit d’une mise aux enchères de containers de stockage abandonnés. Ces objets que personne n’est venu réclamer peuvent se révéler être une mine d’or pour ceux qui les dénichent et en tirent profit.

Boxes est inspiré de l'émission "Adjugé vendu"
La petite histoire : 
Vous serez donc un spécialiste devant faire un maximum de bénéfices en achetant les meilleurs lots aux meilleurs prix ! Pour cela, vous incarnerez un des 4 couples vedettes du jeu : les hippies baba cools, les pros, les bling-bling et les hipsters.


Contenu du jeu : 60 cartes « caisses » : 36 caisses ouvertes et 24 caisses fermées.
1 jeton en bois pour le commissaire-priseur.
68 billets et 4 paravents avec les règles du jeu.

Concrètement :
Chacun recevra 3400 écus en début de partie (4 x 50 + 4 x 100 + 4 x 200 + 4 x 500), que vous placerez derrière votre petit paravent. Celui-ci contient les règles du jeu. Il faudra compter 30 minutes de jeu en moyenne.

Ça se déroule en 6 tours. A chaque tour, 1 boxe sera mis aux enchères. 10 tuiles « cartons » seront posées face cachées au milieu de la table. 4 cartons fermés et 6 cartons ouverts.
Chacun son tour aura la possibilité de commencer, mais surtout de choisir si l’enchère sera ouverte ou fermée. Pour une enchère ouverte, chacun proposera oralement à son tour un prix, le plus offrant remportera le boxe. Pour une enchère fermée, chacun décidera du montant qu’il offre pour le boxe, tout le monde le révèlera en même temps, le plus offrant remporte le boxe.

A son tour, chacun aura 7 actions pour regarder secrètement une partie du contenu du boxe avant les enchères. Regarder une caisse ouverte coûte 1 action, regarder une caisse fermée coûte 2 actions.

Pour augmenter vos gains, pour pourrez tenter d’acquérir des collections. Pour cela, il vous faudra obtenir des tuiles de même catégorie, facilement reconnaissables par leur couleur.

Vous pourrez y jouer de 2 à 8 joueurs (8 = 4 équipes de 2, comme dans l’émission). Il est aussi efficace pour se jouer en solo ou en équipe.

Une fois les 6 enchères faites, on fait le compte chez tout le monde. Celui ayant accumulé le plus d’argent, fait le plus de bénéfices avec ses boxes et collections aura gagné.

Notre avis :
Ce petit jeu est fort bien pensé, vous vous croiriez presque dans la fameuse émission. Nous avons adoré la boîte qui est tout simplement géniale : un container une fois. Boxes ne manquera pas de mettre de l’animation et est accessible à toute forme de public, mais il vous faudra mémoriser, bluffer et observer !

VaL

Fiche technique :

Concept : Benoît Remy
Illustrations : Alexandre Debrot
Joueurs : de 2 à 8
Age : 10+
Durée : 30 minutes
Langues : Français, anglais, néerlandais, allemand
Prix : +/- 20,00 €
Fabrication et édition :  www.artofgames.com
Distribution Belgique : www.cld.be

mardi 21 avril 2015

Thibaut Quintens

Thibaut à Trolls & Légendes
Il est des rencontres qui se font un peu par hasard et en s’intéressant aux personnes derrière les rencontres, on découvre parfois des gens fort biens. Pour moi, Thibaut Quintens, c’est une de ces rencontres qui m’a donné envie d’en savoir plus et surtout de vous en parler.
Thibaut, c’est l’homme aux multiples casquettes ludiques. Il est le fondateur de Let’s Play Together ASBL, il est le patron de la maison d’édition Act in Games, il est un des deux auteurs de Piratoons et il fait partie de l’équipe BlackRock Edition (France). Il est également professeur-invité à la Haute Ecole de Bruxelles dans le cadre de l'année de spécialisation en Sciences et Techniques du jeu.  Le tout en étant un personnage fort sympathique et attachant.
Nous l’avons rencontré et nous lui avons posé quelques questions sur ses activités. Je vais essayer de vous faire un petit point sur la situation…

Ses activités…
- Let’sPlay Together. Nous vous avons déjà parlé de cette super association dans un article dédicacé. Thibaut en est le fondateur. En tant que président du Conseil d'Administration (4 personnes), il fait ici appel à candidature pour un nouveau membre (les coordonnées sont sur le site internet).
- Piratoons. On vous a proposé une présentation de ce jeu, il faut que vous le testiez si ce n’est pas encore fait. Thibaut en est co-auteur et est en pleine campagne de promotion de celui-ci.
- Act in Games. C’est une maison d’édition belge que Thibaut dirige. C’est un projet qui a pour but d’être rentable et qui à l’origine est orientée vers le Serious Games (le jeu comme outil de de communication, d’une valeur, d'un message ou d'un événement). Quelques gros projets réalisés lui ont permis d’éditer Piratoons. La sortie du jeu ouvre des portes à la société mais Thibaut ne sait pas encore exactement vers où cela va le mener. Plutôt intuitif que calculateur, il fait confiance et est ouvert à de nouveaux partenariats.
- BlackRock Edition. Société d’édition française. Thibaut fait aujourd'hui partie intégrante de l’équipe « la blackrock family ! », il est responsable du développement de l’export et participe également  à l’édition de nouveaux jeux (je vous reparle encore une fois de Gaïa de chez eux, à tester absolument).


Comment en est-il venu à la création de Piratoons…
Thibaut fait partie de ces personnes qui n’ont pas eu la télé étant enfant, il a donc beaucoup joué à la place, et on peut dire que ça lui réussit bien.
Il y a une dizaine d’années, lorsqu’il était coordinateur de l’ASBL Empreintes, il répond à un appel à projet pour la création d’un outil pédagogique pour les jeunes de 5ème et de rhéto pour les sensibiliser à la question de la mobilité urbaine. Sa proposition est de faire un jeu « Optimove ». Il décroche la subvention et avec son équipe, il réalise donc le jeu. C’est son premier contact avec la création, il prend pleinement conscience de l’impact du jeu comme moyen d'échanges et de rencontres et trouve que c’est une super expérience.
Il aidera plus tard à développer la seconde version du jeu pour un public plus jeune (une version simplifiée « Optimove junior »).
En 2009, le voyage qui est à l’origine de l’ASBL Let’s Play Together. Dans son sac, des jeux de société pour tisser des liens. Deux ans et demi plus tard, de retour en Belgique, il partage son expérience (à travers des expositions et des conférences) et ce partage l’amènera au développement d’animations/formations autour du jeu mais aussi à la mise en place d’ateliers créatifs sur le thème du jeu.
Il lancera ensuite Act in Games, une activité qu'il développe d'emblée avec une nécessité de rentabilité, il faut bien vivre sa vie après tout. Il se spécialise dans le jeu sur mesure, les « Serious Games ». Il travaille entre autre pour Delhaize.
Début 2014, il sortira sous Act in Games un jeu qu’il co-signe avec Jim Dartwa : « Hao Hao » pour Pairi Daïza.
Il n’aime pas créer un jeu seul, enfin, il n’en a pas envie en tous cas. Ses idées et sa créativité  sont bien meilleurs, plus jouissifs, dans la confrontation, le brainstorming.  Et humainement, ça lui correspond bien. C’est donc avec Olivier Grégoire qu’il se lancera dans l’aventure Piratoons. Olivier qu’il a « rencontré » alors qu'il était encore en voyage au travers d’une exposition « Let's Play Together » en Belgique que Olivier a organisée avec la sœur de Thibaut.
Il ne nous cachera pas que seul, il aurait sans doute mis 5 ans pour faire le jeu et que le résultat ne serait pas aussi abouti. Piratoons, c’est une référence à ses souvenirs d’enfant, au plaisir d’assembler et des choses qui s’imbriquent, se connectent. A l’origine du projet, , il y a eu des idées de  bateaux 3D, mais malheureusement dans un premier temps inéditables (qui sait, on aura peut-être un jour une version collector). Le jeu se voulait suffisamment facile pour le grand public mais avec la possibilité d’un plus grand niveau de technique lorsqu’on maîtrise (et oui, il n’y a pas de stratégie cachée dans ce jeu).

Pourquoi avoir choisi d’éditer Piratoons lui-même…
Le projet Piratoons dans le cadre d’Act in Games s'est poursuivi en  partenariat avec FishingCactus et le but était de développer un jeu vidéo et un jeu de société en parallèle avec le même nom.
Le jeu de plateau est là, le jeu vidéo toujours pas. Les 2 parties étant autonomes, Thibaut et Olivier ont avancé sur le projet, même si chez Fishing Cactus, ça ne bougeait pas trop.
Lors de présentation de la première maquette du jeu chez Fishing Cactus, ils ont adoré et proposé de s’occuper de tout le graphisme. Ce qui entraînera quelques soucis car les illustrateurs de jeux vidéo n’ont pas forcément la même méthode de travail qu'en impression et qu'ils n'avaient jamais réalisé de jeux « 2D » (le choc entre le monde du jeux vidéo et de l’impression). La mise en page sera au final réalisée par quelqu’un d’extérieur mais les graphismes accrocheurs de Fishing Cactus apportent un réel plus, le dessin étant capital dans ce genre de jeu.
Le jeu est ensuite inscrit à plusieurs festivals pour la zone proto (dont au BGF l’année dernière) et à plusieurs concours.
Ils sont alors sélectionnés pour le CNJ. Il passe des 100 présélectionnés, aux trente de l’étape suivante pour finir dans le top 10.
Et une fois dans ce top 10, les propositions d’édition commencent à tomber. Lors du WE final CNJ, des propositions très intéressantes sont faites. De gros noms de l’édition s’intéressent au jeu et le veulent dans leurs catalogues. Toutes ces propositions font gentiment tourner la tête aux auteurs, il y a prise de conscience que le jeu ne doit pas être si mal étant donné l’engouement qu’il suscite.
Un des éditeurs intéressés fera germer l’idée dans l’esprit de Thibaut de lui faire auto-éditer Piratoons. Ses arguments sont simples, il a l’expérience de l’édition avec Act in Games, pas vraiment besoin d’un éditeur à part pour les finances, peu de choses sont  à changer dans le jeu car de nombreux tests déjà faits et un design plus qu’abouti, le produit est quasi prêt à sortir. Sans oublier que depuis les premiers pas, Thibaut est là à chacune des étapes.
Il décidera donc de refuser toutes les propositions et de se lancer. Et on peut dire que ce refus fera des déçus. Il nous avouera que c’est une excellente idée pour l’expérience, peut-être moins pour les finances car la distribution ne sera pas la même que certaines des propositions reçues.
Mais il reçoit le soutien de BlackRock France et BlackRock Benelux pour la distribution et quelques garanties sur le nombre de boîtes.
L’avantage de le faire lui-même, c’est qu’il pourra le réaliser comme il le désire. Une belle boîte de superbe qualité d’édition, de taille pas trop grande mais surtout bien remplie (tel un coffre au trésor de pirate). Thibaut est contre les grandes boîtes à moitié remplies (et nous aussi), surtout à l’heure actuelle où c’est le format de boîte qui détermine le prix du jeu.
L’avenir nous dira s’il a fait le bon choix. Au vu des articles que nous avons lus, la qualité du jeu et du produit, leurs présences sur les divers événements ludiques, je pense que Piratoons va connaître un beau succès (si ce n’est déjà le cas) et que cette décision était la bonne.
J’ai beaucoup aimé cette déclaration de Thibaut « Quand tu as des gens qui reviennent et qui te disent « on aime bien ton jeu », sincèrement je m’en rendais pas compte mais c’est… touchant, c’est hyper touchant ».


Quelle est sa définition du jeu de société…
« L’opportunité de pouvoir offrir un temps qui s’arrête. Durant une partie de jeu, en quelque sorte le temps s’arrête en fait pour moi. Ce que j’ai vécu juste avant n’existe plus, et je ne pense pas à ce que je vais vivre après. Je suis dans l'instant présent...avec des gens  C’est un moment magique. »
« L’opportunité de s’offrir un temps à partager ensemble et arrêter un petit peu la course d’avant et d’après le jeu. »

Quelques faits intéressants que nous avons appris…
# Un second jeu est en préparation avec Olivier Grégoire, on ne vous en dira pas plus mais en tout cas, on a hâte de voir ce que ça va donner.
# 2015 est une année fort chargée avec la promotion de Piratoons. On peut dire que le succès est au rendez-vous et que les démonstrations s’enchaînent.
# Act in Games va probablement ouvrir ses portes à d’autres auteurs, quelques prototypes ont déjà été reçus… à suivre donc.
# Fishing Cactus, suite à la sortie du jeu de plateau Piratoons, envisage de relancer la partie jeu vidéo… affaire à suivre également.

Sacré personnage que ce Thibaut, il n’arrête pas une seconde. Nous le remercions pour le temps qu’il nous a consacré et surtout pour sa sympathie. Nous espérons que Piratoons obtiendra le succès qu’il mérite une fois, personnellement je suis conquis. On a hâte de connaître la suite de l’aventure Act in Games. Nous lui souhaitons bon vent.

Cowmic

jeudi 16 avril 2015

Sushi Dice

Nous connaissions déjà ce petit jeu d’ambiance que nous avons vu passer lors d’une soirée jeux, il était juste parfait pour s’échauffer et se mettre dans l’ambiance en attendant les retardataires de la soirée.
Sit Down!, éditeur  belge du jeu, était présent au festival Trolls & Légendes cette année. En voyant ces fameuses tables hautes qui servent à la démo du jeu (on a presque l’impression d’aller prendre l’apéro, comment résister ?!), nous n’avons pas résisté justement et sommes passés faire quelques parties sur leur joli stand. Ça tombait bien, l’illustrateur Aoulad (belge également) était présent ; petit moment sympa.

La petite histoire :
Seuls les commis les plus rapides et les plus soigneux pourront rejoindre la prestigieuse brigade des cuisiniers en salle. Il vous faudra donc préparer des plateaux de sushis plus vite que vos adversaires et, surtout, traquer la moindre de leurs erreurs.

Concrètement :
Le jeu contient des cartes mission qui représentent des plateaux de 6 sushis identiques ou différents, 12 dés (2 sets de 6 dés) représentant les sushis/une étoile jaune en guise de joker/une tête de mort « Beurk! », et une sonnette.


3 cartes sont révélées. Hop, c’est parti, chacun lance ses dés et tente d’avoir le plus rapidement possible une des combinaisons de sushis (facilement différentiables par leur couleur). Vous pouvez relancer les dés de votre choix pour atteindre une combinaison, il ne faut pas relancer le tout systématiquement. Dès que vous avez une  combinaison, un petit ding sur la sonnette, vous prenez la carte et en retournez une nouvelle afin qu’il y en ait toujours 3 visibles.
Mais attention, dans vos dés, il y a les fameux « Beurk! » pour corser un peu tout ça. Ils sont représentés par une petite tête de mort noire. Dès que vous verrez celle-ci apparaitre dans le jeu de votre adversaire, il vous faudra crier « Beurk ! », celui-ci sera alors obligé de relancer tous ses dés. L’adversaire fera pareil, évidemment. Autant dire que c’est frustrant ! Et assez stressant.
A 2 joueurs, le premier ayant récupéré 6 cartes est sacré vainqueur.

Une partie avec Aoulad, l'illustrateur de Sushi Dice
« Mate! » est la version qui vous permettra de jouer jusqu’à 6 joueurs.
Lorsqu’un joueur obtient un des trois objectifs, il tape sur la sonnette et le duel s’arrête. Il remporte la carte objectif réalisée. Les dés passent aux voisins de gauche des duellistes. Une nouvelle carte est révélée, c'est parti pour le duel suivant. Pendant un duel, les joueurs qui ne participent pas à celui-ci doivent observer les deux adversaires. Si ceux-ci obtiennent chacun au moins un « Beurk! » au même moment, les observateurs crient «Mate!», qui clôturera directement le duel en cours. Celui qui a crié «Mate!» le premier prend une série de dés et donne l’autre série au joueur ayant remporté le moins d’objectifs. S’il y a une égalité, il choisira simplement.
A 3 ou 4 joueurs, le premier à avoir remporté 5 cartes aura gagné. A 5 ou 6 joueurs, il faudra 4 cartes remportées.


Notre avis :
Joli graphisme, joli matériel. Sushi Dice est clairement un jeu d’ambiance qui se joue gentiment à l’apéro, qui ouvrira une soirée jeux ou en clôturera une (quoi que, la sonnette fait pas mal de bruit, attention les têtes, à Trolls & Légendes on l’entendait résonner au loin), ou simplement avec les enfants une fois.
Il vous faudra être attentif à votre jeu, mais aussi à celui de l’autre. La vitesse du jeu, le bruit de la sonnette, tout ça pourra vous stresser un peu. Mais ce n’est pas grave, il parait que le gagnant est prié de payer une tournée de saké à ses adversaires humiliés !

VaL

Fiche technique :
Site : sushidice.com
Age : 6+
Durée : 15 minutes
Joueurs : de 2 à 6
Prix : +/- 20€
Auteur : Henri Kermarrec
Illustrateur : Aoulad
Editeur : Sit Down!
Distributeur : Asmodee
Règles du jeu : ici

mardi 14 avril 2015

La Soirée Terrible du 8 avril (special Atalia)

Les Soirées Terribles, qu’est-ce donc ? C’est tout simplement jouer à des jeux de société, sans avoir à lire les règles, dans un cadre convivial, ouvert à tous, avec possibilité de boire et manger sur place. Cet événement est organisé par Nicolas alias Tibi de Boitecast à La table Foodand Games (vous pouvez même jeter un œil sur le menu ici). On vous reparlera prochainement de cet acteur et de ce lieu, les deux vous sont déjà fortement conseillés. Ces soirées ont lieu le deuxième mercredi de chaque mois, et pour la modique somme de 3€, vous aurez l’équipe des « Soirées Terribles » et ses partenaires à votre disposition pour vous permettre de découvrir les meilleurs jeux de société du moment, des nouveautés ainsi que de grands classiques. Et oui, ses partenaires, vous aurez droit à des invités (distributeur, éditeur, …) qui vous présenteront leurs jeux. C’est aussi l’occasion de jouer avec de nouvelles têtes, vous trouverez rapidement des partants pour une partie.

Nous avons donc participé à la Soirée Terrible du 8 avril 2015. Après une bonne bière et un bon repas, il est temps de jouer. Cesare Mainardi d’Atalia est mis à l’honneur pour cette soirée, il est venu les bras chargés de jeux à nous faire découvrir. Atalia, c’est une toute nouvelle société de distribution française qui a vu le jour fin 2014. Bonne nouvelle, elle débarque en Belgique aussi, les jeux seront prochainement disponibles (déjà une bonne douzaine de jeux). On va donc vous parler des jeux qu’on a testés. Si vous voulez en savoir plus sur la société Atalia, rendez-vous sur leur site ou écoutez le podcast de Boitecast qui lui est consacré. Vous pourrez découvrir la manière dont les jeux sont sélectionnés, une démarche fort intéressante.

Notre premier test est celui de Waggle Dance, expliqué par Cesare même. Un jeu contenant des dés (ils seront vos abeilles travailleuses), des cartes comme « plateau » de jeu, des cartes action, des tuiles ruche, des jetons nectar et des jetons œuf. Le but est de fabriquer en premier le nombre de miels décidé en début de partie en fonction de la durée voulue, 5, 7 ou 9, vous choisissez. Vous commencerez avec 6 dés chacun, les jetterez tous en même temps, et en poserez 1, chacun votre tour jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Selon où vous les poserez, vous récupèrerez des tuiles, des jetons nectar, des jetons œuf, pourrez piocher une carte action, prendre un dé en plus, faire des échanges ou actions, plein de possibilités. Un jeu que nous avons trouvé bien sympathique, bien pensé, avec un joli design et beaucoup de stratégie. On valide, il finira très bientôt dans notre ludothèque d’ailleurs.

Loup Garou Pour Une Nuit qui nous a été expliqué par un petit jeune homme adorable. Il garde le même principe du Loup Garou que vous connaissez sans doute déjà. Vous jouerez donc le rôle d’un villageois, d’un loup garou ou d’un personnage spécial tel la voyante, la noiseuse, le tanneur, le voleur, le franc-maçon ou encore le doppelgänger (qui a le super pouvoir de copier le rôle d’une carte qu’il aura regardée) et bien d‘autres. Ses + par rapport au Loup Garou traditionnel est qu’il n’y a pas d’élimination directe (quelle bonne chose), cela se passe sur une nuit (10-15 min la partie), les cartes sont magnifiques. En fait, tout se joue dans la négociation de qui est à éliminer au réveil du village. Le rôle annoncé par chacun et ce qu’il a fait comme action sont des pistes, à vous de savoir vendre votre avis, convaincre ou influencer les autres. Nous avons tous les 2 préférés le Loup Garou Pour Une Nuit à la version classique (hop, dans la ludothèque !)

Movie Trailer, vous devrez faire deviner aux autres joueurs un film de votre choix avec images mises à votre disposition. Rien grand-chose de plus à en dire, on a pas super accroché. Un joueur fait deviner, et chacun son tour à la possibilité de trouver le fameux titre recherché. Le temps que la personne trouve ses cartes à utiliser pour faire son énigme, que chacun son tour réfléchisse pour donner une seule réponse, les autres ont le temps de s’ennuyer. A notre avis, un jeu sympa à jouer à l’heure de l’apéro.

Spellcaster, le dernier de la soirée que nous avons testé à deux, expliqué par Cesare, il est juste super (décidément, la ludothèque va bien se remplir) : Vous serez des magiciens rivaux qui ont été convoqués dans l’arène de la mystique île Saphir et vous devrez vous confronter jusqu’à ce que le titre de Grand Maître soit attribué. Le jeu contient 4 grandes tuiles de couleurs différentes qui serviront à poser vos cartes action selon la couleur de celles-ci, des cartes action, des pierres jaunes (énergie magique) et des bleues (saphirs de sorcellerie). Le but est soit de finir en premier avec 15 pierres bleues, soit d’avoir drainé toutes les pierres jaunes de l’autre joueur, les cartes action vous permettront d’augmenter votre réserve, de diminuer celle de l’autre selon, d’échanger du jaune et du bleu, tout cela d’un tas de façons différentes. On a adoré la version 1 contre 1. Les règles sont simplissimes, la matériel joli, le jeu rapide, fort intéressant de par sa mécanique et ses 2 objectifs de victoire différents.

On a malheureusement pas eu l’occasion de tester Coyote (réédition) et Hoyuk qui nous faisaient de l’œil.

Nicolas alias Tibi de Boitecast
Lors de la Soirée Terrible précédente, c’était BlackRockBenelux et Piratoons qui étaient mis à l’honneur. Que nous réserve la prochaine ? Elle n’est pas encore annoncée mais rendez-vous sur le site ou le Facebook de Boitecast, toutes les infos arriveront prochainement. Nous, on y sera une fois.

Pour finir, on voudrait remercier Nicolas de Boitecast pour ses belles organisations et son superbe site. Mais aussi pour les agréables conversations ludiques que nous avons déjà eues avec lui. Merci également aux 4 Fantastiques de La table food and games qui proposent un espace agréable où manger, jouer, rencontrer ; que de plaisirs réunis !

Les Aux (VaL & Cowmic)

Retrouvez l'album photo de la soirée sur Google+ ici


samedi 11 avril 2015

Moisniversaire

Il y a pile un mois, le blog Des Jeux Une Fois faisait son apparition sur le net.
On a été agréablement surpris par l’accueil réservé à celui-ci, on vous en remercie encore !
Plus de 3500 pages vues sur le Blog, 240 likes sur la page Facebook. Et du monde aussi sur Twitter, Instagram et Google+. On ne s’attendait pas à ça.

Nous vous avons proposé jusqu’ici 10 articles :
- 3 [Acteurs] : BlackRock Benelux - Let’s Play Together ASBL - ReposProduction
- 2 [Coups de Cœur] : Carcassonne - Splendor
- 1 [Jeux] : Piratoons
- 2 [Lieux] : Jeux de NIM - Les Chroniques Ludiques
- 1 [News] : Des Jeux Une Fois débarque !
- 1 [Reportages] : Trolls & Légendes

On lance un petit sondage sur le blog : vous pouvez indiquer quel type d’article vous préférez, ça nous donnera une idée de ce qu’on peut attendre d’un tel blog.
Pour cela, rendez-vous sur le blog, vous pourrez cocher vos préférences en haut dans la colonne de gauche.

On a déjà quelques articles prêts pour la suite, plein de sujets à traiter et des idées (on vous en dira plus prochainement, mais on va essayer d’innover).
N’hésitez pas à nous envoyer un mail pour nous proposer des sujets, nous présenter les lieux que vous fréquentez, les jeux belges que vous aimez, … ou même vous présenter si vous êtes dans le monde ludique belge. Une seule adresse : desjeuxunefois@gmail.com

Quelques sujets pour les prochaines semaines : Thibaut Quintens, Les Soirées Terribles, Sushi Dice, Boxes, Boitecast, Sajou, La table food and games, Deus, … et plein d’autres !

On voudrait finir en remerciant toutes les personnes qu’on a rencontrées jusqu’ici, c’est une belle aventure qui s’annonce. N’hésitez pas à partager, commenter, aimer, critiquer ce qu’on fait, ça nous motivera plus encore et surtout, ça nous fera avancer.

A bientôt pour de nouveaux articles. Et au coin d’une table pour des jeux une fois.

Les Aux (VaL & Cowmic)

jeudi 9 avril 2015

Repos Production

Vous parler de la Belgique et des jeux, sans vous parler de Repos Production, ça serait un peu comme vous parler de la gastronomie Belge sans aborder le chocolat, les frites ou encore la bière.
Nous avons été gentiment accueillis, dans leurs locaux, par Thomas Provoost qui a accepté de nous en dévoiler plus.

Repos Production a été fondée par Cédrick Caumont et Thomas Provoost il y a 10 ans environ, la société compte aujourd’hui 13 personnes actives à temps plein. Leurs jeux sont présents dans pas moins de 29 pays.
Cédrick et Thomas sont tous deux des fadas du jeu de société, ils se sont d’ailleurs rencontrés lors d’un weekend jeux : le Belgoludique, et se sont lié d’amitié depuis.
Lorsqu’ils ont découvert le Time’s Up américain, ils avaient tout le temps envie d’y rejouer, alors qu’ils étaient plutôt de gros joueurs, des passionnés. Tout simplement car c’était le jeu avec lequel ils avaient le plus ris. Ils étaient convaincus que ce jeu serait une bombe en Europe.
Voilà un des facteurs qui sera le point de départ de leur belle histoire.
Ils ont alors contacté l’éditeur américain en demandant s’ils avaient prévu une version européenne, et si pas, s’ils seraient intéressés qu’ils le fassent. Je vous laisse deviner quelle était la réponse.
Au début, ils faisaient ça le soir car ils bossaient tous les deux ; Thomas était psychologue dans l’enseignement et Cédrick infographiste.
Ils se sont rapidement rendu compte que ça leur plaisait… Et voilà, c’était parti !

Ils ont commencé en faisant des soirées dans des bars (Le Roi Des Belges, Le Chaff). « C’était un très bon moyen de communication pour promouvoir le jeu de société. En montrant que vous pouvez sortir autrement ; vous pouvez aller au ciné, vous pouvez aller boire des bières, mais vous pouvez aussi sortir dans un bar pour jouer et boire des bières, ou du jus d’orange, on s’en fout. »
Ils ont été jusqu’à améliorer Time’s Up en permettant au jeu de pouvoir se jouer en nombre impair. Ce qui fait d’ailleurs que la version américaine porte le logo de Repos Prod. Cela a augmenté le nombre de joueurs de 50%.
La version Family, par exemple, n’existe pas aux Etats-Unis. Ils vont également bientôt sortir la Time’s Up Kids. Bref, y en aura pour tout le monde !

« Pourquoi  Repos Production ? » « Alors la raison est très simple. Mon club de jeu s’appelait ‘Le Repos du Guerrier’, à ça il y a eu plein de déclinaisons comme ‘Le Repas du Guerrier’. J’ai dit "ça serait bien qu’il y ait ‘repos’", Cédrick a dit "ça serait bien qu’il y ait ‘production’." Et voilà, simple et rapide !»
Il enchaînera en nous expliquant le pourquoi du sombrero. On apprendra qu’à la base, il faisait partie d’un déguisement porté lors d’un weekend jeux. « L’idée du sombrero est venue aussi naturellement. En commençant un Time’s Up, qui est un party game… Le sombrero était une image parfaite du jeu d’ambiance  en tout cas en Europe. Le département marketing a mis 2 secondes. On s’est dit que ça serait super, on met le sombrero, ainsi on sera vu. »

Aujourd’hui, c’est Asmodee qui distribue et qui a ouvert une possibilité de faire connaitre leurs jeux à l’international plus rapidement.  Il y a 6 ou 7 ans, un jeu sortait en 5000 exemplaires pour le premier tirage. Maintenant, 15.000-20.000 exemplaires. Le fait d’avoir un réseau aussi efficace permet de frapper fort d’entrée de jeu.

Petite vue sur leurs plus grands succès (chiffres approximatifs) :
Time’s Up : 2.400.000 boites vendues. Actuellement, il se vend environ 400.000 boîtes par an en Europe.
7 Wonders : 500.000 boîtes du jeu de base + 300.000 boîtes extensions.
Concept : Le plus gros démarrage réalisé. 150.000 boites la 1ère année, ce qui est extrêmement rare. Le jeu est certainement appelé à un plus gros succès.
Mascarade : Plus de 100.000 boites.
Cash’n Guns : Plus de 80.000 boîtes.
Ghost Stories : le premier jeu gameurs se vend très bien aussi, 15.000 boites par an actuellement, sans doute 80.000 boîtes vendues jusqu’à maintenant.

Les projets en cours :
More Cash More Guns : La 1ère extension de Cash’n Guns qui sortira en septembre chez nous.
Docteur Panic : Un jeu fou dingue de Roberto Graga, une simulation en temps réelle humoristique sur la médecine. Vous êtes médecin dans un hôpital, vous devrez sauver un patient en 12 minutes.
Time’s Up Kids : Pour jouer à partir de 4 ans.
7 Wonders Duel : La version 2 joueurs qui sortira en octobre à Essen.
Playmate 7 Wonders : Le tapis de jeu pour le jeu et ses extensions.
7 Wonders iPad : Le jeu de base + Leader + Cities. Possibilité de jouer seul contre une IA, seul contre des potes à l’autre bout du monde, tous sur la même tablette (Cowmic est surexcité à l’idée de cette sortie, je pense qu’on va le perdre pendant une bonne semaine lors de la sortie).
Concept XL : Plateau géant destiné aux animations (ludothèques, …).
Concept école : Version accessible aux enseignants, animateurs, gratuitement pour faire des animations autour de Concept.
Concept iPad.


Thomas nous a expliqué l’importance d’un public test avant de sortir un jeu « Il est indispensable, à un moment donné dans le développement du jeu,  d’aller vers le public. Celui-ci, de manière totalement neutre va pouvoir indiquer que ça ou ça ne va pas ».

Petite anecdote avec Ghost Stories :
A chaque fois qu’ils y jouaient, ils augmentaient le niveau de difficulté, parce que c’était trop simple (à force d’avoir le nez dedans…). Avant de le sortir, lors du Belgoludique, ils y ont joué avec des amis. Ils se sont rendu compte que personne ne  gagnait, c’était pourtant de bons joueurs, ils se faisaient carrément marcher dessus. Ils se sont dit qu’il fallait donc diminuer le niveau de difficulté. A la base, il n’existait que le niveau cauchemar. Heureusement qu’ils ont intégré le niveau novice, car encore maintenant, le niveau est trop violent pour la plupart des joueurs (mais si, vous pouvez gagner à Ghost Stories, on vous l’assure !) « Un coopératif doit être dur, un coopératif où on gagne facilement, c’est un coopératif qu’on n’aime pas. »
S'ils n'avaient pas joué avec un public test, sans faire de la promo, juste dans le but de voir comment les joueurs comprennent et réagissent (ou comment ils se font marcher dessus), ils n’auraient pas pu pointer ce qui n’allait pas, et le jeu n’aurait très certainement pas eu son succès. Ils avaient en fait oublié qu’ils avaient mis autant de mois à le développer et sont donc arrivé à une telle maitrise du jeu.

Chez Repos Prod, Ils prennent du temps à faire un jeu car ils les optimisent au maximum. Ils ne peuvent pas assurer qu’un jeu sera un succès, mais ils peuvent assurer qu’ils y auront bossé comme des dingues. Ce n’est pas pour rien que la boîte compte 4 graphistes. Ils passent souvent par 3 ou 4 prototypes, voire plus, là ou d’autres en feront 1 voire 2.

Petite anecdote pour 7 Wonders :
Une semaine avant de l’envoyer en production, tout était donc fini, ils étaient dans le last check. Cependant, l’équipe a pourtant décidé d’augmenter la taille des cartes pour se tourner vers un format tarot. La raison est qu’ils ne voulaient pas être perdus dans tous les jeux de cartes, ils voulaient que les joueurs aient une expérience tactile différente. Quelle bonne idée ce fût !


A la question « Quels sont tes 3 jeux préférés de Repos Prod ? », Thomas ne pourra répondre. Son jeu préféré est celui sur lequel il travaille. Il n’y a aucun jeu dont il n’est pas fier.
Il nous avouera quand même qu’il est particulièrement ravi de la réédition de Cash’n Guns « Les modifications apportées ont vraiment enrichi le jeu, elles apportent une nouvelle dynamique. Je suis très fier de 7 Wonders aussi, j’ai souvent envie d’y jouer. » Tu m’étonnes ! « Ils sont tous tellement différents, dans un autre genre, qu’il est difficile de faire une préférence. »
Voilà une de leurs caractéristiques : éditer des jeux qu’ils ont envie de faire et ne pas avoir de ligne éditoriale fixe. 

Des Jeux Une Fois vous donne son top 3 tout genre confondu une fois !
1 - 7 Wonders (dans 10 ans, on y jouera encore, c’est certain)
2 - Concept (on le préfère dans un format à 4 joueurs)
3 - Mascarade/Sandwich (fort différents mais on a pas pu les départager)

A notre traditionnelle question qu’on pose (trop ?) souvent « Quelle définition donneriez-vous au jeu de société ? ». Thomas nous a répondu immédiatement : « Ha ! Un média pour rencontrer des gens, un moyen de se balader, de se transporter, de raconter une histoire, de vivre des émotions, et de prendre du plaisir. Tout simplement. »

Vous retrouverez l’équipe Repos Prod lors des événements de grandes envergures tels que Essen, Cannes, Trolls et Légendes, Festival en jeux, Festival de Toulouse (un des préférés de Thomas), Nuremberg (pour les professionnels uniquement), mais aussi lors de plus petits événements.
Il vous suffira de chercher des sombreros J

Site : www.rprod.com
Facebook : ici
Twitter : ici

VaL